Politique des auteurs, Marine Lanier, par Lou Stastas, in Fisheye Magazine, n°37, juillet-août 2019
C’est avec «Nos feux nous appartiennent», un projet concentrant dix ans de travail que nous avons découvert Marine Lanier. La photographe valentinoise née en 1981 est sortie diplômée de l’ENSP d’Arles en 2007. Depuis elle construit un univers visuel envoûtant, influencé par la nature sauvage. En avril 2019, elle nous a séduits à nouveau, avec son «Soleil des loups», exposé au festival Circulation(s), pour lequel Fisheye a réalisé une vidéo. Dans ses projets au long cours, l’artiste sublime eau, terre, air et feu. « Je viens d’une famille de jardiniers, paysagistes, pépinièristes, horticulteurs, fleuristes. Les éléments sont un prolongement de nous mêmes, une projection de notre profondeur», confie la photographe. Au cœur de ses images : fumée, suie, feuillages et cascades brouillent les frontières entre songe et éveil. Une métaphore poétique de la complexité de l’homme, un des thèmes favoris de Marine Lanier. Un fil rouge qui se retrouve dans chacune de ses images.
« J’essaie de capturer la façon dont un paysage peut influencer l’être humain. », résume-t-elle. Une vocation faisant de sa pratique une œuvre organique et fantastique, un récit dans lequel homme et environnement coexistent en harmonie.